Bye, bye, Vietnam. C’était chouette !

On repart de Hanoï le 9 mars, en route pour la frontière !
La pluie nous accompagne les deux premiers jours… Heureusement il fait 20°, on n’a pas froid, mais c’est pas très agréable, et on est vite couverts de gadoue ! Les 50 premiers kilomètres, on les connaît, c’est la même chose qu’à l’arrivée. Puis on continue sur des routes avec peu de circulation, on longe le fleuve Song Hong, avec les rizières tout autour.


40 kms après Hanoï, on retrouve les « hellos » et les gens hyper accueillants : c’est fou l’accueil et les sourires gens dès qu’on s’éloigne des villes (et pas uniquement au Vietnam) ! Encore une fois, on vous recommande le voyage à vélo pour avoir les plus beaux échanges !
Le premier soir, on arrive trempé à une guest house ; tout est plein de boue, Thomas donne un bon coup de jet d’eau pour nettoyer. La gérante appelle une de ses amie anglophone pour qu’elle vienne nous faire la traduction. Cette amie sera ravie de pouvoir un peu pratiquer son anglais avec nous autour d’une bonne bière qu’elle nous offre. Elle nous ramènera même de chez elle un petit gâteau de riz (sucré celui là) pour notre dessert.

Le lendemain, le temps est le même… La route est plate, avec encore moins de circulation, ça c’est chouette. On arrive le soir à Yen Bai, par une petite route bien abîmée, qui termine nos décorations de la tête au pied. Trouver une guest house s’avère aussi galère que trouver un spot dodo vu l’état, le prix et le caractère de cochon des tenancières des guest house… Mais on fini par trouver quelque chose de bien, après s’être un peu énervés quand même.

Bref, mercredi, 3ème jour de pluie, les paysages sont jolis mais être mouillés toute la journée commence à être un peu fatiguant – heureusement que nos soirées et nos nuits sont au sec !
On passe dans un village d’ébénistes, où on s’arrête chez un fabricant de billard ; il nous offre le thé et une cigarette- on arrive à comprendre qu’il lui faut 4 jours pour en faire un, et que environ le billard coûte 300 à 600$ !
Ce jour là, on fait une petite journée de vélo, histoire de bosser un peu (oui, oui, nous aussi on bosse, pour vous préparer de belles choses ici même 🙂 )
Un gros orage éclate dans la nuit : il a du assécher le ciel, car au matin, il fait gris mais il ne pleut plus !
On arrive doucement dans des petites montagnes ; en particulier une belle descente en terre (pardon, en gadoue) : obligé de s’arrêter changer mes freins qui sont complètement rongés, histoire d’éviter de finir la tête la première dans la boue.

Puis on retrouve le fleuve et sa très jolie vallée entourée de basses montagnes.
Puis la route tourne : tiens, une portion de route qui n’existe pas chez Google Maps – les locaux nous confirment que ça passe. Ça commence à monter, la route n’est pas en bon état : on arrive dans des petits villages de moyenne montagne, les gens nous font de grands sourires, il y a quelques rizières et quelques buffles, seuls quelques scooters passent de temps en temps. On se sent vraiment bien, dans cet endroit superbe, loin du tourisme.
On a fait un détour de 10kms au lieu des 3 kms marqués par Google, mais c’était un très bon moment.

Dernière journée sur les routes vietnamiennes vendredi 13 mars. Il nous reste 75 kms pour atteindre Lao Cai, la ville frontière. Après une bonne petite montée pour s’échauffer, la route ondule et s’aplati. On retrouve pas mal de camions et des routes bien défoncées.

Mais nous voilà à Lao Cai, ville frontalière. On reste une journée, non pas pour l’intérêt de la ville, mais histoire de faire un peu de lessives, et surtout terminer vidéos, photos et post de ce blog avant la Chine, où les accès à internet sont un peu plus compliqués.
On a hâte de découvrir ce pays un peu mythique, ce pays qui partage tant les avis, qu’on adore ou qu’on déteste…
Allez, en route pour Kunming, à l’attaque des contreforts de l’Himalaya !

Et les petits plus…

– Pour la fête du Têt, les vietnamien ont aussi leur « sapin de Noël » : des branches d’arbres fleuries, auxquelles ils attachent des petites ficelles colorées, une guirlande lumineuse, etc. Vous pouvez en voir un dans le 2ème album du post précédent.
– Les gens qui parlent anglais sont super contents de pratiquer avec nous. Et même s’ils ne connaissent que quelques mots, ils veulent s’en servir : ça donne des phrases rigolotes du type « hello, sit down, Thank you ! »… alors qu’on est juste en train de passer en vélo!
– L’importance du sourire ! Les gens arrêtent souvent ce qu’ils font pour nous regarder passer, visiblement étonnés : si on leur sourit, on voit leur visage s’illuminer d’un sourire franc et généreux. Un bel échange, ça passe parfois seulement par un sourire !
– Les femmes, tout une histoire… Elles sont souvent très coquettes, on en a vu avec des talons aiguilles en pleine campagne, limite dans la boue. Et à en croire notre jeune guide (25 ans) de la baie d’Halong, les femmes vietnamiennes ont un fort caractère, et maîtrisent tout dans la famille – les finances familiales, le rythme de la vie, les enfants… Du coup, il ne veut pas se marier trop vite pour garder sa liberté, alors que ses parents le poussent à trouver une femme rapidement !
– Une coutume qui nous a bien plu : dans les petits restos, il y a toujours une table avec des tasses, du thé et du tabac. Ils ont une sorte de narguilé/bang/pipe géante en bambou dont tous les clients du restaurant peuvent se servir librement. Thomas a essayé, c’est fort. Après avoir fini son déjeuner, on va à cette table prendre le thé et échanger quelques mots parfois. Un moment convivial, même quand on ne parle pas la même langue !
– Dans les campagnes au Viêtnam on retrouve la présence de cimetières (c’est un détail tout bête, mais il n’y en avait pas dans les pays asiatiques précédents). Mais parfois, il y a juste une tombe posée dans la rizière ! On imagine que c’est la famille propriétaire du champ qui a enterré ici le proche décédé.
– Les klaxons : rhaa la manie de klaxonner juste pour se signaler sur la route. Bon, on a appris à s’habituer et on se met nous aussi à jouer de la sonnette plus facilement ; c’est inutile mais ça défoule.