By bike, boat, bus or on foot ...

… tous les moyens sont bons pour voyager. Mais nous on préfère quand même le vélo !
Après avoir laissé Ancône, la ville aux différentes facettes (ses quartiers du port et de la gare très cosmopolite, le vieux centre historique, et le centre moderne très “branché”), on a donc découvert doucement la Croatie.

De split, nous avons pris le bus pour Zadar plus au Nord.

Pourquoi ce détour ?

À la base on voulait prendre un bateau pour Zadar : mais pas moyen d’en trouver à cette saison. On nous avait dit que la Croatie en vélo, c’est vraiment chouette, et que la Dalmatie c’est très beau. Or Split c’est bien au sud donc ça nous frustrait d’en zapper autant. Du coup, après hésitations, on est restés sur notre idée de départ et on a décidé de prendre un bus pour Zadar !
Arrivés à Zadar, nous avons fait une petite visite de la ville en vélo; puis nous sommes repartis à l’aventure… pour 20kms seulement avant de trouver l’endroit parfait pour se baigner et… finalement aussi parfait pour poser la tente pour la nuit ! Au bord de l’eau, protégés des regards et du vent.
Le lendemain, le ciel est couvert, le vent de face s’est levé : on retrouve les sensations de nos premiers jours.
Sur la route, on a fait quelques kilomètres avec une cyclo albano-italienne et son chien dans une cariole. Sympa et bien courageuse !
Le midi, alors que nous préparions notre popote, une autre rencontre, plus farfelue celle là : un couple de croates assez joyeux déboule. Et voilà qu’ils nous donnent une bouteille de bière (de 2L !) à ouvrir, essaient de discuter en croate d’où nous venons et où nous allons, ce que nous mangeons… ils sont très speed et joyeux, et ils repartent aussi vite qu’ils étaient arrivés, en nous parlant d’une histoire de poisson, de venir les voir ; on a pas tout bien compris et on ne les a pas retrouvés donc nous continuons notre chemin au bord du lac où nous sommes… toujours face au vent.
After a cloudy day, we found refuge in a sort of abandoned house, clean and sheltered from the wind.

Le lendemain, après la visite de Sibenik, jolie ville en pierre avec de toutes petites ruelles, on a sillonné une route côtière super. Peu de trafic et des vues chouettes sur des petites îles. À une pause au beau milieu d’une côte, nous voilà entourés de japonais en quelques secondes. Deux cars de japonais qui s’étaient arrêté pour voir la vue ont observé nos vélos sous toutes les coutures, posé plein de questions à travers leur guide qui parlait français. Une petite mamie s’est prise de pitié pour mes mollets plein de boutons de moustiques et a commencé à me badigeonner de son produit apaisant japonais ; je suis même reparti avec la fin du flacon. Bref, on a bien rigolé !
Après une chouette journée, un super-méga-trop bien spot dodo : à moins d’un mètre de l’eau, sous un grand pin près d’un village. On a trop bien dormi et trop classe le lever de soleil au réveil ! Des spots pareils justifient toutes les kms à vélo et les douleurs aux cuisses !

Après une cinquantaine de kms toujours sous les nuages, nous arrivons à Split. Nous décidons d’y rester jusqu’au lendemain où nous prendrons un bateau pour les îles. Vu tous les cars de touristes qu’il y a, Thomas partirai bien tout de suite par le dernier bateau. Mais on nous a dit que c’était une jolie ville à visiter, alors nous nous trouvons une auberge. Pour 10 euros chacun, nous sommes dans un appart’ F3 où il n’y a qu’un autre jeune, nous avons notre salle de bain et notre chambre. La propriétaire est une jeune trentenaire qui habite l’étage du dessus et qui est aux petits soins à nous donner des conseils et vérifier que nous ne manquons de rien. Nous sommes vraiment comme à la maison ! C’est hyper reposant après plusieurs nuits sous la tente ! Si vous cherchez une auberge à Split, c’est “cheap and sweet”, et on vous le recommande vivement !
We spend the evening in the streets of Split, emptied of tourist coaches. It's Friday so the kids are all out there, there are lots of little concerts in the bars. In fact, we stop at one of them, and the waitress offers us a small glass of local liqueur: rakija. In short, we did well to stay, we had a beautiful evening in this city / old Diocletian's palace, Roman emperor (read the article, it's interesting, sisi!)

We leave the mainland the next afternoon for a 2h30 boat ride towards Vera Luca, at the end of the island of Korcula (pronounce “kortchula”, the “c” normally has a backward circumflex accent as they put all over the place in that language :-).
The sun is back, no clouds, and the night will be very beautiful. We even saw shooting stars!
Sunday, to celebrate our 5 week trip, has been one of the best days since the start. We crossed the island from one end to the other on the main road, but we only saw cars every 10 or 15 minutes! There was a lot of elevation, but fairly regular, and all of a sudden we had superb views of the sea, a magnificent blue, and the surrounding islands, very mountainous.
In Korcula, the town at the other end (worth visiting too!), A 20-minute boat ride took us to the next almost island.
From there we walked along the coast on a deserted road again. The sunset over the islands opposite was breathtaking. It's hard to find the words to describe this landscape, but it's one of the most beautiful things we've seen (the setting sun certainly helping a lot) It's great and quite moving to think that we got there by our own means.

Le soir, nous avons trouvé un terrain de pétanque (bah oui, on est sûr que c’est plat au moins !) face à la mer dans un village pour poser la tente ; et avec l’approbation d’un gars du coin ! Beau lever de soleil également du coup, vous vous en douterez.

La matinée a été d’un autre style. Dès la sortie du village, la route s’est transformée en chemin très caillouteux, avec de belles montées ; le tout sous un soleil de plomb. En fait, les 3-4kms qui n’étaient pas “en dur” étaient la zone que nous avions repérée comme étant celle la plus dénivelée ; mais rien ne marquait que ce n’était plus du bitume. Aie… Dur passage qui nous aura mis à mal les nerfs et aussi le physique… Deux gars du village nous avaient dit qu’il y avait une petite zone de chemin, mais du macadam après, mais nous ne nous attendions pas à ce que ca soit si long !
Nous résistons à l’envie de faire demi tour et nous finissons par retrouver le bitume un peu plus loin. Toute notre énergie ne reviendra qu’après une baignade dans la mer (c’est fou ce que ca détend les muscles, la mer !) et un bon plat de pâtes le midi. Et nous continuerons la journée assez tranquillement, toujours des montées et des descentes, jusqu’à un port de production d’huitre.
Après une bonne nuit réparatrice, nous sommes en forme pour filer sur Dubrovnik. La route est vraiment superbe. Les îles qu’on voit, le calme de la mer, le turquoise de l’eau près des côtes, tout ca donne une impression vraiment spéciale. Dopés par les paysages et les agréables descentes qui suivent les montées, nous enquillons 50 kms dans la matinée ! Nous fêtons ça en allant déjeuner dans un restaurant de burger. 🙂
Nous nous laissons envouter par la vieille ville de Dubrovnik, avant de reprendre la route pour 35 kms vers le sud car nous avons rendez vous chez un warmshower.
Nous arrivons de nuit les jambes bien fatigués par cette grosse journée !
Bon, maintenant, faut qu’on vous parle de notre warmshower !
Marko, 77ans, vit dans une maison qu’il a construite. On pourrait le décrire comme un ancien 68’ard, qui accueille gratuitement de nombreux warmshowers et couchsurfer, dans son « Nature Park ». Il veut rénover tout ce terrain qu’il a par le bénévolat. Il a bien vécu et nous raconte plein d’histoires. De grandes discussions ! Si vous voulez en savoir plus, je l’ai aidé à lancer un projet de crowdfunding pour le Nature Park Mikulici, vous trouverez plein d’infos, et si ca vous tente de faire partie du projet, vous pouvez contribuer de plein de façons différentes !

Notre feeling en Croatie

– On a mal commencé, à notre arrivée… À la sortie du bateau, le conducteur a du voir nos têtes de touristes fatigués de la nuit sur le bateau et fraîchement arrivés dans le pays pour se mettre dans la poche 7 euros par vélo… quand on a été voir la vendeuse des billets, elle a hésité et le conducteur est arrivé derrière pour lui dire que c’était bon. On était un peu énervés de s’être fait avoir comme des bleus et de ne pas avoir eu le réflexe de marchander…
– Le sourire des croates… est-ce culturel ? Les gens nous font parfois un signe de la main, un coucou, mais le visage est assez peu expressif…
– Le tourisme ici a l’air très germanique ! Les gens parlent parfois plus facilement l’allemand que l’anglais. Et dans les villages, il y a souvent des panneaux en allemand.
– Les routes : on nous avait prédit des frayeurs sur la route, et pourtant, non ! Nous trouvons que les voitures et les camions font relativement attention à nous. Nous essayons de prendre des petites routes quand c’est possible, mais quand nous sommes sur la grande route, c’est tout à fait supportable ! C’est cool !
– Toutes les maisons ont leur potager avec choux, poivrons, citrouilles (elles font parfois 1m de diamètre !) et leur énormes citronniers, mandariniers et autres agrumes. C’est très coloré !
– L’automne : si en Italie on voyait les premiers signes de l’automne et les arbres qui jaunissent, ici les feuillus sont pour la plupart encore bien vert !
– Les prix sont quasiment les mêmes qu’en France… sauf la bière. Elle coûte le même prix, voire parfois moins que les sodas. Et on voit des gens en boire à toute heure du jour ou de la nuit.
– Toujours pour les prix… il faut se mettre au jeu de la conversion. En gros 8 kunas, c’est 1 euro.
– A noter la première utilisation de notre filtre à eau ! On a tiré de l’eau d’un robinet dans les montagnes de Korcula ; elle nous paraissait trouble, alors dans le doute… filtrage ! On n’a pas été malade ! (Pour le moment, RAS de ce côté là d’ailleurs !)