Verre à moitié plein ou verre à moitié vide ?

6 mois ! Aie… on dirai que le temps s’accélère vraiment. J’ai l’impression que c’était il y a quelques jours qu’on rédigeait le bilan des 5 mois !

Sur les routes

Ce mois ci nous avons roulé 1000 kms, nous en sommes à 7690 kms au total.
Nous avons :
– Parcouru les routes de montagne du Laos et celles du Vietnam.
– Découvert la folie des scooters à Hanoï, mais une ville agréable.
– Admiré la baie d’Halong sans être dans la masse des touristes. Découvert la beauté du lieu, mais aussi la tristesse de l’état pollué de ses eaux en pagayant dans la baie.
– On a repris la route sous la pluie, étant passé de l’état « été » à « automne » en à peine 24h, la veille de l’arrivée à Hanoï. Le soleil est depuis ce jour porté disparu.

Les vélos

En arrivant à Hanoï, ils ont eu droit à un grand nettoyage… d’automne. Ils étaient comme neufs ! Sauf que depuis qu’on a repris la route, il y a du crachin breton presque toute la journée, et avec les routes pas toujours clean du pays… ils ramassent une belle couche de terre, de sable, et j’en passe ! Chaque soir, ils ont le droit à un coup de jet d’eau rapide, pour au moins nettoyer la chaîne qui accroche sérieusement en fin de journée.
Et j’ai changé mes freins il y a quelques jours ! Deuxième changement pour moi alors que Thomas a toujours les mêmes (bon, ok, il va bientôt être temps pour lui aussi de les changer).

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Changement de freins dans la gadoue !

Quelques impressions et pensées du mois….

  • On devient de plus en plus tolérants sur certains trucs d’hygiène en Asie. La propreté des lieux où on mange par exemple…
  • Au bout de 3 mois en Asie, on se trouve que ce continent n’est pas reposant tous les jours : il y a des comportements qu’on ne comprends pas toujours, on se lasse des soupes de nouilles de riz (même si elles sont plus variées au Vietnam), mais aussi des mêmes petits sièges ou tabourets bleu ou rouge en plastique sur lesquels on s’assoie pour manger. Des petits détails qui font que certains jours on rêve du retour en Europe. Mais on a de si bons moments avec les gens, de si beaux endroits, que la balance est encore en faveur de l’Asie, et on ne va pas précipiter notre retour pour autant.
  • La culture est vraiment très différente ici ; parfois des trucs nous choquent, nous gênent dans le comportement des gens. Tout en pédalant, nous avons parfois eu des débats animés pour savoir si quelque chose relève d’un problème culturel ou non :
    – Des « Hello ! » hurlés après notre passage…
    – Les prix, la négociation, c’est culturel ; mais à quel point ? C’est fatiguant cette impression que pour certaines personnes nous sommes perçus comme devant payer plus cher puisque blanc.
  • Les quelques rencontres de cyclos de ce mois ci, on se rend compte que l’appréciation d’un pays peut être partagée, mais peut également varier tellement vite en fonction de détails : bien sûr c’est fonction des rencontres et des endroits visités ; mais aussi beaucoup selon son état d’esprit à ce moment là, selon l’ordre dans lequel on visite les pays, selon son âge…

Les discussions de base en Asie

On a beau apprendre quelques mots de la langue dans chaque pays, en gros dès que ça dépasse les chiffres, boire et manger, et quelques formules de politesses, on est largués.
Mais quand quelqu’un vient nous parler dans la rue, au restaurant, ou au détour d’une pause pipi, en général les premières questions sont toujours les mêmes !
– Où on va ? D’où on vient ?
– De quel pays on est ?
Et parfois…
– si on est mariés ?
– si on a des enfants ?
Du coup, même si on ne connaît pas les mots, avec les gestes on arrive à comprendre. Ou si la personne nous pose une question et qu’on ne comprend rien… on explique d’où on vient et où on va et en général la personne en face semble satisfaite ! Mais souvent c’est quand même frustrant car les gens nous posent plein de questions dans leur langue, parfois voyant qu’on ne comprend pas ils répètent ou carrément nous l’écrivent, mais toujours dans leur langue (!). On sent qu’ils aimeraient en savoir plus…

Ce qu’on a perdu

Pas grand chose je crois !
Seulement nos 4 petites baguettes de pain qu’on avait eu sortant du four… Ça faisait un moment qu’on n’avait pas mangé de pain et on a bien salivé en imaginant le petit déjeuner du lendemain. Jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on ne les avait pas bien attachées à l’arrière du vélo de Thomas et qu’elles avaient disparu sur une route un peu trop cabossée…

Spots dodo

Une dernière hutte en bambou dans une rizière au Laos (on n’en a plus trouvé au Vietnam, sniff), des cours d’écoles, une nuit chez l’habitant… mais beaucoup de guest house sinon !
Le Vietnam a été pour nous le pays le plus compliqué pour trouver des spots dodos.
Et avec l’humidité et la pluie des derniers jours, on a vu notre motivation à camper tomber au plus bas…

Pour nous voir ou nous revoir sur la route :