7ème mois : juste en Chine !

Ça y est, ça fait un mois que nous sommes en Chine et 7 mois de voyage en tout. Petit retour sur ce dernier mois…


Ce mois-ci…

Nous avons roulé sur les routes chinoises uniquement, et plus précisément dans le Yunnan et le Sichuan : Hekkou – Yuanyang – Jianshui – Kunming – Dali – Lijiang – Gorges du saut du tigre – Shangrila – Benzilan – Xiangcheng puis bus pour Kangding, Leshan.
Pendant une grosse moitié du mois, nous avons roulé avec un autre couple de cyclos français : les rustines libérées. Quel plaisir de partager cette aventure avec d’autres cyclos qui nous ressemblent !

Au total, nous en sommes à 9037kms soit 1347 kms en vélo ce mois ci. Très correct étant donné qu’une bonne partie était en montagne !

La plupart du temps, l’état des routes est bon : du bitume très correct et des pentes pas trop pentues. Mais parfois, sans prévenir, il y a une cinquantaine de mètres horribles, de la piste bien caillouteuse… Bon, la seule portion pourrie vraiment longue, on l’a prise… en bus !

Nous avons retrouvé le plaisir de manger de façon variée, le plaisir de découvrir de nouveaux ingrédients. Ça baigne souvent dans la graisse (mais c’est pas grave !), c’est épicé pile comme il faut (un peu plus épicé dans le Sichuan). Et le tout est à mille lieues de ce qu’on mange dans les restaurants chinois chez nous !

Nous avons été pris en photo des dizaines et des dizaines de fois. Parfois juste nous, parfois avec les gens. Et parfois même sans nos vélos !

Nous avons découvert un pays d’Asie qui n’a rien à voir avec les 4 autres visités avant. Et ça fait du bien ! On fatiguait un peu de l’Asie du Sud – Est, on avait besoin de changement.

Les vélos

Nos chers vélos ont bien bossé, l’entretien continue.
A Jianshui, nous avons du changer nos chaînes, après seulement 3000kms… Puis à Kunming, Thomas s’est rendu compte que le problème venait aussi d’une usure de ses plateaux et pignons : en voilà de tous neufs. Les miens, on devrait les changer dans le mois qui vient. Merci à Hui Li, warmshower chinois et gérant du magasin, de son accueil et de son aide ! C’est bien agréable de pouvoir expliquer les soucis techniques dans un magasin de vélo en Chine puisque la plupart ne parlent pas un mot d’anglais !
Du côté de Thomas, son porte-bagages avant est en fin de vie, deux soudures ont lâché… Il va falloir s’occuper de le changer.

De mon côté, changement d’une chambre à air qui avait une fuite sur la valve de gonflage (premier changement de chambre à air au bout de 8600 kms). Et rupture du câble de vitesse : à l’intérieur du mécanisme sur le guidon, il nous a donné du souci mais on a pu réparer !

Ce qu’on a aimé ici :

  • L’accueil des gens, fantastique. Quand ils nous voient, et surtout si on sort un petit « ni hao » (chinois) ou « tachidele » (en tibétain), ils sont surpris et nous font de grands sourires. On nous a parfois offert de la nourriture, de quelques fruits à des repas complets, et souvent par les gens les plus modestes ! En tant qu’étranger, nous sommes très bien vus et ça nous fait tout bizarre car les gens ont l’air d’avoir une certaine fierté d’être là avec nous.
  • Les paysages du Yunnan et du Sichuan si beaux. Avec pour couronner le tout une culture traditionnelle très présente : les femmes en habits traditionnels un peu partout. Dans le Yunnan, on s’est amusé d’une variété impressionnante de chapeaux ; de la petite casquette « gavroche » à un énorme carré plat.
    Dans le Sichuan, anciennement tibétain, on a aimé le visage typé de certaines personnes ; les femmes en grandes robes, leurs multitude de bijoux et leur longue tresse enroulée autour du crâne ; les hommes et leurs longs manteaux en laine de yacks.
  • La facilité de planter la tente : dans la nature, ou dans les villages (Cf Spots dodos plus bas).
  • Et en bonus… Une petite perle qui nous fait rire : très souvent quand on discute et qu’on ne comprend pas, les chinois vont écrire et nous montrer ! Cette situation nous était arrivée juste quelques fois dans les autres pays, mais ici c’est récurrent. Ils ont du mal à comprendre qu’on ne lit pas les idéogrammes.

Ce qu’on aime moins :

  • La difficulté de communication : c’est souvent frustrant de rencontrer des gens, et de ne pas pouvoir comprendre leurs questions et poser facilement les notres. Pour communiquer, nous avons utilisé un guide de dialogues du Lonely Planet, un dictionnaire sur Smartphone (Pleco), et notre fidèle G’palémo
  • Les files d’attente (les administrations, les gares… et même les embouteillages) : certains ne sont pas gênés pour passer devant, ou trouver tous les moyens pour être les premiers à passer. Est ce la politique de l’enfant unique qui fait qu’ils ne supportent pas d’attendre ? La masse de gens dans laquelle ils sont noyés dans ce pays de plus d’1,3 milliards d’habitants qui fait qu’ils doivent jouer des coudes pour ne pas se faire écraser ou se sentir exister ? En tout cas, on est bien contents d’être cyclos : on n’est pas trop souvent confrontés à ce problème…
  • Les klaxons : ça avait déjà commencé au Vietnam, on s’était habitué. En Chine, plus de la moitié des gens klaxonnent juste pour prévenir qu’ils vont dépasser ; ça sert aussi parfois à dire « poussez vous » (les camions en général). Le souci, c’est que le niveau sonore des klaxons est plus élevé ici ; ça nous a fait sursauter plus d’une fois.
  • Les difficultés des montagnes : pentes douces mais qui montent sur des dizaines de kilomètres. Ça fatigue le corps et les nerfs. Bref, on a repoussé nos limites et on a appris à endurer plus, jour après jour ! C’est positif au final mais ça ne s’est pas fait tout seul !

Ce qu’on a perdu

Bon, on n’arrivera pas à faire un mois sans perdre des choses ! Pas facile la vie de nomades ! 🙂

Thomas a perdu un caleçon (on ne sait où), et un t-shirt (en mérino Décathlon, sniff…) probablement oublié dans un hôtel…

Spots dodos

Au bords de rivières, au bord d’un lac, sur un terrain de basket ou devant des hangars… Ce n’est pas trop difficile de trouver où poser la tente ! Du moment que le lieu n’appartient pas à un particulier, les gens s’en moquent un peu.
Dans les villes, on a dû aller dans les hôtels. Leur souci : pas de chauffage dans les chambres, juste une couverture chauffante. Dur de sortir du lit !

Pour nous voir ou nous revoir en images :

Nous voilà dans la saison 3 de votre série préférée :