De la méditerranée à l’Adriatique

Cette semaine en bref : on a traversé l’Italie d’Ouest en Est, vu la magnifique toscane, subit nos premières crises de nerfs.

La route cette semaine

Nous avons quitté notre super hôte Warmshower dimanche dernier, les lessives faites, les muscles reposés et un pot de miel de sa propre production dans le sac. Stefano non seulement un super hôte warmshower, mais il est surtout un artiste du bambou ! C’est l’homme de la situation pour créer toutes sortes de structures/objets en bambou, voyez par vous même : http://www.bambuseto.it/. Merci beaucoup Stefano et Susanna pour votre super accueil (et on espère que Susanna s’est bien rétablie) et vos conseils sur la région !

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Nous sommes partis en direction de Lucca, super jolie ville médiévale très bien conservée ; une autre « ville aux cent clochers » ! À l’approche de la ville, un cycliste du dimanche nous a accompagné jusqu’à la ville et nous l’a présentée, le tout en évitant la route. Vraiment sympa !

Puis nous sommes repartis vers le sud pour aller admirer la tour de Pise depuis nos selles, avec une belle lumière de fin de journée. Le lendemain, nous sommes passés par des petites routes peu fréquentées en direction de Florence, au milieu des oliviers, des vignes et autres champs : Toscane, nous voilà ! C’était superbe, l’appareil photo a bien chauffé.

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Faute d’un bon plan d’hébergement pour aller faire une journée de tourisme, nous avons posé la tente dans un camping au sud de la ville.
Mardi, journée de tourisme ! Visite de la ville à pied : même hors saison, c’est noir de monde ! Ça nous a surpris et déçus ; il faut dire que ça nous changeait drôlement ! Du coup on a moyennement profité de la beauté du centre. On a bien plus apprécié les hauteurs de la ville et l’église de San Miniato ; ils offrent un superbe point de vue sur la cité. Dans les bonnes découvertes également, le petit quartier des artisans de San Frediano et San Niccolò. C’est tout le temps ça dans les villes touristiques : un côté noir de monde/stressant/joli mais gâché, et l’autre moins connu, mais bien plus agréable et appréciable (j’ai remarqué ça à Venise aussi).

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Nous avons repris la route pour 30kms le lendemain après midi, avant de se trouver une petite place près d’oliviers et avec vue imprenable sur les collines de Toscane. Campement parfait… à priori ! La nuit tombée, une fois rentrés dans la tente, un bruit pas très loin. Un sanglier ?! Une petite recherche sur le net semble nous le confirmer, petit coup d’adrénaline. Nous voilà à chercher sur le net plus d’infos sur les risques du sanglier (merci la technologie !) et à écouter les bruits de la nuit… Bon, à priori, pas de risque ; mais essayez de dormir sans être réveillé au moindre bruit quand vous savez qu’il y a potentiellement des sangliers pas loin ! Bref, petite nuit… Au final, ce cri correspondrait plutôt au brâme d’un cerf. Au petit matin, la poubelle n’a pas bougé ; mais on remarque un peu de terre retournée à 10m de la tente ! Alors sanglier ou pas sanglier ? Le mystère reste entier…
Nous avons continué à sillonner les petites routes de Toscane en direction de Sienne. J’avais été à Sienne il y a 12ans (déjà !), et cette deuxième visite m’a fait confirmé mes souvenirs : super jolie ville en brique, nous avons vraiment apprécié. Toujours aussi impressionnée par sa place centrale en forme de coquille Saint Jacques, cette ville toute en briques posée sur sa montagne. Thomas aime : pas beaucoup de monde, des spots photos de partout, c’est calme et beau 🙂

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La sortie de la ville fut un peu compliquée : des panneaux pas clairs, l’impression d’aller sur l’autoroute, un peu d’énervement pour tous les deux, sûrement majoré par la fatigue liée à la nuit un peu trop courte. Première tension en un mois… qui s’est vite dissipée après avoir retrouvé des routes plus tranquilles. Partant vers l’est, les paysages toscans sont assez vite remplacés par des champs à perte de vue ; les cultures ont été récoltées, les champs labourés pour l’hiver et il n’y a plus que de la terre quasi blanche partout autour de nous. Les champs font ensuite place à la forêt et nous passons deux séries de montagnes les jours suivants : la première assez facile, la deuxième fut la source des autres difficultés de la semaine…

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Déjà, quelques frayeurs sur une route qui monte : pas très cool d’être dépassés par des camions quand on peine à avancer à 7kms/h ! Mais finalement, la plupart faisait attention à se déporter pour pas nous frôler.

Le lendemain, nous savions qu’une grosse montée nous attendait ; nous ne nous étions pas préparés au terrain ! Le début s’est fait tranquillement à travers les villages. Nous n’avons croisé que des voitures de chasseurs qui redescendaient, et entendu la chasse au sanglier qui se déroulait en contrebas (des coups de feu, des chiens qui hurlent, sympa !). Ca grimpait pas mal, mais c’était joli et agréable jusqu’à ce que l’asphalte soit remplacée par un large chemin en gravillons ; et des zones de grimpette à 10% ! Dur, dur ! Surtout pour moi. Thomas a été un saint, il a su garder patience quand je m’énervait en poussant le vélo et m’a allégée d’une sacoche ; j’ai alors pu regrimper sur la selle. Au final, 500 m de dénivelé positif, dont une bon tiers sur ce chemin de terre, puis 2h de descente sur le même terrain, donc pas plus reposant physiquement. Sur des VTT ce sentier aurait été vraiment super, chargés de 25 à 30kg de bagages on a encore eu quelques émotions, et un peu de casse pour Thomas ! Rien de grave, juste le collier de porte bagage avant droit, à changer.

Finalement, tout effort a son réconfort. Une fois quitté ce chemin, nous avons pu enchainer le soir et le lendemain sur quasiment 60kms de descente douce, un paysage de vallée magnifique, des petits villages tout en pierre où des festivités se préparaient pour ce samedi soir.

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Même si cette partie a été dure, nous apprécions vraiment les montées en général : une fois une grosse suée passée, on gagne toujours de superbes descentes, des paysages avec des vues sur la nature au loin.

Dimanche, 5ème jour de pédalage, nous avons enchainé 100kms de suite pour arriver au bord de la mer, se baigner dans l’Adriatique (aussi chaude que la méditerranée), et se poser à Ancône dans une auberge de jeunesse pour une bonne nuit réparatrice.

Hier soir, nous avons passé la nuit sur le bateau, et on prend notre café en Croatie ce matin !

La première partie de la saison 1 est finie ! C’est passé tellement vite ce premier mois. Nous commençons à réaliser que nous sommes partis pour un vrai voyage, et que ce n’est pas juste des vacances ; c’est plutôt cool !

Les rencontres

Presque chaque jour a son lot de rencontre !

Dans l’ordre :

– Notre guide à l’approche de la ville de Lucca lundi

– 3 cyclos polonaises en vacances en Italie mardi

– samedi : à la sortie d’un village, une petite mamie nous dépasse en voiture puis s’arrête pour nous demander (en italien), où nous allons. « Ancône » lui dit-on ; « Ancône !! Oulala ! (sous entendu : ouah, c’est super loin !) Bon courage ! » Une heure ou deux après en plein milieu de la côte on passe devant chez elle, nous elle nous invite à prendre un café sur sa terrasse. Nous faisons connaissance de sa fille, Gabriella. Un café drôlement bon et une super rencontre. Oui, vous nous aviez prévenu que ce n’était plus de l’asphalte peu de temps après. En effet !!

Dimanche : sur la plage, un couple nous interpelle en voyant le drapeau français (oui, notre drapeau est souvent un bon moyen de lancer une discussion avec les gens). On discute longuement en maillot de bain.
Dimanche aussi : à l’auberge de jeunesse on croise un jeune guide cyclo qui emmène des groupes d’américains/brésiliens sur les routes de France, le long de la Loire principalement, pour des tours en vélo tout confort.

Lundi : un couple de suisses en vacances, curieux de notre voyage, très sympas !

Et encore, ce ne sont que les rencontres les plus importantes. Sur les routes, nous sommes toujours encouragés par des coups de klaxons, des pouces levés, ou autres.

La nourriture

Oui, on n’arrête pas de vous parler de nourriture, mais il faut dire que ça occupe pas mal de nos journées : réfléchir en pédalant à ce qu’on va pouvoir faire de bon et de différent, faire les courses, faire à manger… Il faut dire qu’on aime bien ça, manger (surtout Thomas) ; et que vu les kilomètres que nous faisons chaque jour, nous mangeons deux à trois fois plus qu’en temps normal.

Je continue d’explorer mon livre de cuisine à vélo Bike Camp Cook. Ma fierté de la semaine : des calzones tomates-mozza-dés de jambon ! Un délice !

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Bref, voilà nos dernières aventures ! La semaine prochaine, plein de nouveautées : nouveau pays, nouvelle langue, nouvelle monnaie !