Alerte orange, tous aux abris ! Ah non, pas nous.
J’aime les plages. Surtout quand elles sont grandes, belles, que le sable te dit : viens bronzer, regarder le soleil se coucher… C’est tellement romantique.
La version à laquelle on a eu droit mardi soir était légèrement plus sportive. En se couchant, on sentait déjà que le vent se levait et que la nuit allait être agitée. Mais on n’imaginait pas la suite…
On l’a installée de biais par rapport au vent en se disant qu’elle prendra la force de façon plus répartie (oui, ca va, on débute avec les vents violents). Notre tente est grande et haute, c’est bien, mais ça fait aussi une belle voile !
Vers 23h, ça souffle déjà bien. Je regarde la météo sur son téléphone : aie, ils annoncent une alerte orange pour la nuit dans notre coin. Bon, ok je peux barrer l’option « nuit réparatrice » pour cette fois.
Nous arrivons à dormir vaguement jusqu’à ce que je me réveille vers 3h : la météo marine de Sète annonce des rafales de vent à 65kms/h pour 6h du matin. La tente remue beaucoup, se déforme de façon inquiétante : le vent semble déjà se renforcer. En plus, avec notre idée de mettre de biais, on a l’impression que c’est une seule zone qui prend toutes les pressions. Et comme le toit ne va pas jusqu’au sol, le sable rentre dessous et régulièrement on se prend une pluie de sable sur la tête ou les pieds, qui rentre par la moustiquaire. C’est plutôt désagréable quand on cherche le sommeil.
Nous cherchons sur internet des infos sur la solidité de la tente : à priori, elle résiste a des vents violents (à priori vent continu à plus de 65km/h). Bon, ca devrait passer…
Vers 5h, la tente semble vraiment recevoir des pressions du vent importantes, la toile est tendue à fond et il s’annonce pire pour après… J’ai pas envie de me sentir bête avec une tente cassée 3 jours après le départ, et avouons le, je flippe un peu… On sort équipés de nos frontales pour mettre le côté le plus petit face au vent pour mieux répartir l’effort. C’est bien sportif, et le sable… c’est pas le meilleur support pour accrocher solidement une tente au sol.
Finalement, on se dit que, quitte à la bouger, on peut aller derrière la dune : en effet, c’est bien plus calme à cet endroit, et nous pourrons dormir au calme 2h.
La tente n’a aucun séquelle de sa nuit en plein vent ; elle aurait ptêtre pu tenir jusqu’au bout, mais nous avons préféré la bouger, plutôt qu’elle se déchire et regretter de ne pas l’avoir fait.
Réveil mercredi matin après une nuit donc assez courte. Le vent souffle toujours, tout est plein de sable, nous compris ! Mais nous avons le luxe de pouvoir prendre une douche, ça c’est cool !
Nous reprenons nos montures tous les quatre, les yeux un peu fatigués mais bien motivés quand même : c’est ça qui est chouette à 4, c’est qu’il y en a toujours un pour motiver les autres. Nous arrivons à Sète très rapidement : les vagues s’éclatent sur la digue, c’est super beau. Nous passons à travers la vieille ville, avant de repartir en direction de Palavas-les-flots. Un peu déçus par Sète : une sensation de station balnéaire classique vieillissante.
La fin de la matinée se fait à travers les marais. Le vent est toujours de côté ou face à nous, mais la beauté du paysage est là donc c’est moins dur d’avancer. Le midi, on arrive à trouver un coin de forêt au calme : on prend conscience du bruit dans lequel nous sommes en continu depuis hier à cause du vent, et du bonheur d’un peu de silence !
L’après-midi, le passage à Palavas-les-flots restera en mémoire : une route parallèle à la mer, et à chaque percée vers la plage, des rafales de vent sablés viennent nous « caresser » le visage, les yeux, les mollets. Heureusement, la pluie ne viendra qu’après !
On continue la journée en alternant l’ordre de notre file indienne : le premier est celui qui doit pousser le plus sur les pédales, les autres derrières sont un peu protégés ; je prends la tête de temps en temps (du peloton, je suis plutôt sympa comme mec).
On arrive en fin de journée au Grau-du-Roi, bien fatigués après tout de même 70km dans la journée ! Mais ce soir c’est camping, pizza bien méritée pour reprendre des forces, et jeudi repos !
Pendant la nuit, gros orage qui tape vraiment pas loin (vidéo à venir), mais nous nous sentons en sécurité dans notre camping. Nous arrivons à récupérer après l’autre nuit trop courte.
Jeudi, repos : lessives, et… on bosse pour vous donner des nouvelles et publier les photos !