Le plaisir des montagnes

Ça y est, la vraie vie nous rattrape peu à peu, nous avons posé les sacoches. Retour à la vie sédentaire (ou presque). Mais pour vous, ce n’est pas fini… le blog continue !

Pour commencer, côté blog, on veut rattraper le retard pris à cause de nos soucis informatiques et vous faire vivre les dernières semaines de notre périple.

On  vous avait laissé en haut d’un col à la sortie de l’Allemagne… En route, envolons-nous tout de suite vers le Tirol autrichien !

Österreich, le « royaume de l’est »

L’Autriche commence bien : une belle descente de 15 kms, presque jusqu’à Reutte ! Et passage par Plansee, joli lac artificiel.
Après une nuit en bordure d’un chemin – spot dodo trouvé à la lumière de la frontale – on s’avance vers notre dernier gros col de l’aventure, à 60 km de là.

Les 45 premiers kilomètres, c’est du faux plat qui monte doucement ; ça sent bon la montagne, les cloches de vaches qui tintent et les géraniums qui colorent les balcons des chalets…
Après Steeg, environ 15 kms avant le col, la route prend du pourcentage ! La pente est très variable, mais jamais violente non plus. On arrive vite dans des vallées serrées, sous la présence aussi belle qu’imposante des sommets à 2000-2500m autour de nous. Puis nous voilà dans une grande station de ski : on se sent bien, on aime cette ambiance de montagne ; et même si ça parait dingue d’être arrivé jusque là en vélo, ça n’a pas été très dur. Les cols chinois nous ont appris la patience et la relativité !
Bref, nous sommes heureux de passer ce col, le Hochtannbergpass, à 1675 m d’altitude. Les bourrasques de vent nous chahutent mais on prend quand même le temps de faire quelques photos, avant de savourer la descente….

 
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Dans la vallée, aux abords du village de Shoppernau, on trouve un abri en bois avec table et robinet d’eau de source ! C’est parfait pour manger, poser la tente… et même se doucher une fois la nuit tombée – brrr, qu’est ce que c’est froid !

Le lendemain, au matin, il fait beau, mais on lutte contre un fort vent de face. On longe une rivière qui, rien que par sa couleur, nous dissuade de la baignade : l’eau est transparente… mais bleutée comme de la glace ! Puis le vent ramène les nuages, au tout début d’un petit col de 9 km de grimpette. Le ciel se couvre… Le vent se calme mais le crachin commence à tomber puis se transforme en pluie de plus en plus forte. On arrive trempés jusqu’aux os au col, à 1156m, sous la pluie, le brouillard et le froid ! Dans la descente jusqu’à Dornbirn, je fais chauffer les freins, car prise de vitesse rime avec froid cinglant…

Arrivés à la ville, il pleut toujours très fort : on décide que cette nuit, on dormira en camping. Tous les campings sont de l’autre côté de la frontière, c’est à dire en Suisse ! Aïe, quels sont les tarifs des campings en Suisse ?

24h au pays des ptits suisses

En nous voyant arriver, je crois que l’employée qui nous accueille a pitié de notre allure de chien mouillé. Elle nous offre un chocolat chaud pour nous réchauffer, en discutant avec enthousiasme de notre aventure. En évoquant un peu les tarifs, on apprend qu’il n’y a pas de wifi dans le camping… Voyant notre air embêté, elle commence par nous chercher une solution à proximité, puis appelle son patron. La langue ici est l’allemand, certes… mais du Suisse-Allemand surtout, et donc un accent terrible qui fait que je ne comprend rien du tout ! Au bout d’un certain moment, ils nous proposent un « bungalow » (en réalité une caravane avec un abri en dur devant) pour… 15€, le même prix que la tente !

Banco ! Nous voilà au chaud, et rapidement la lessive sèche au dessus du petit radiateur électrique qui tourne à fond toute la nuit… Les journées les plus galères sont parfois celles qui se finissent la mieux !

Le lendemain, vendredi 18 septembre : c’est toujours couvert, avec quelques gouttes de pluie éparses, mais le temps est quand même beaucoup moins catastrophique ! On longe le lac de Constance. Cette partie de la Suisse est très étonnante : on passe de la campagne à ville super rapidement, il y a des moutons et des ânes entre les habitations dans ce qui paraît être la ville. C’est plutôt chouette ! Mais on nous avait plusieurs fois vanté la beauté du lac de Constance, on est un peu déçus ; peut-être que le ciel couvert rend l’endroit moins joli que d’habitude. Bon, ce n’est pas désagréable non plus, et la vieille ville d’Arbon, par exemple, est très sympa.

 
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Moins sympa en Suisse : le McDonald’s ! Bon, on y survit, vous me direz ! Mais tous les cyclos en Europe vous le diront, McDonald’s c’est important car c’est LE lieu où on peut avoir accès à Internet facilement. Celui que nous faisons ce midi là en Suisse est un échec : le menu est vraiment pas bon, cher (13 euros !), l’endroit vieillot, et surtout, la connexion internet limitée à 1h par jour. Bref, on a tout juste le temps d’étudier la suite du parcours. Nous devions rester en Suisse quelques jours avant de rejoindre la France, mais l’idée de passer à Strasbourg voir la famille et les amis ne nous lâche pas… On se rend compte qu’on a le temps de faire un détour pour y passer, alors changement de dernière minute : après être descendus vers le sud pour les Alpes, cap au nord vers Strasbourg !

En fin de journée, nous sommes à Constance ! Tiens en fait, Constance, c’est déjà l’Allemagne ! Et aujourd’hui commence l’Oktoberfest